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dix fois rien
8 octobre 2010

fragments

Dans le TGV du retour, un couple qui est descendu à Dijon a laissé derrière lui le Libé du jour, celui daté du mer. 6 octobre. Je l’ai ramassé, attiré par 2 des titres de la couv’. Kerviel dont le visage m’intrigue davantage que l’histoire en elle-même –mon coté futile/chien fou. Et surtout l’article sur Fragments qui reproduit les carnets de Monroe.

Evidemment, ce livre m’interpelle comme un ciel bleu nuit et criblé d’étoiles. Découvrir la manière dont n’importe qui remplit ses propres carnets m’intéresse toujours vivement, réveille en moi une curiosité semblable à celle d’un anthropologue. Et puis, il y a le personnage de Monroe qui me plait bien, même si je ne lui prête que peu d’attention. Je ne saurais dire ce dont il s’agit exactement, mais j’ai souvent eu le sentiment que je pouvais lire en elle, ce qui nous parvient d’elle quelques traits de mon reflet intérieur.

Bref : Je  n’achèterai pas ce livre. Mais l’article citait une phrase que j’ai retrouvée en le feuilletant le lendemain. Celle-ci traduit la beauté des rapports humains telle que je la conçois :

«Seuls quelques fragments de nous toucheront un jour des fragments d’autrui.»

Ça n’a l’air de rien. Sans doute c’est le cas, cette phrase n’est rien. Rien. Pourtant, c’est incroyable ! Incroyablement puissant de parvenir à cette conclusion. C’est comme une chaise le Corbusier. Un meuble Andrée Putmann. L’intelligence et la liberté. Je ne sais pas le dire joliment, mais wow. Putain ! J’adore…

Pourquoi j’écris cela ? J’en sais rien à dire vrai. Il n’y a aucune raison à cela, pas plus en tout cas qu’une belle journée jaune d’automne pour boire des cafés dans un parc. Un film de Woody Allen, ou la traversée de la ville en taxi, un café au lait à l’aube de Munnar. Le jazz, la peinture, l’Espagnol, les pâtes ou les pizzas. Non, aucun autre alibi que le partage simple de cette particule d’or…
Celle-ci qui comme d’autres éléments récents de ma vie ouvre mes yeux comme ce n’était pas arrivé depuis un siècle. Tout en resserrant mon attention, une sorte de concentration, sur l’essentiel. Un nouveau champs de vision. Sur quelques fragments, une vision qui ne se fragmente plus aussi facilement qu’hier.

 

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